Les 11 et 12 juin 2018, pas moins de 170 cheffes et chefs d’entreprise ont pris part au forum des entrepreneurs de Valiant, à Berne et à Sursee. La manifestation a lieu deux fois par année et entend transmettre aux entrepreneurs des connaissances tirées de la pratique sous une forme divertissante.
Equilibre «tête-cœur-main» ou comment survivre professionnellement à l’intelligence artificielle
Après l’allocution de bienvenue de Marc Praxmarer, responsable clientèle entreprises et conseil en patrimoine Valiant, David Bosshart, CEO de l’Institut Gottlieb Duttweiler, a pris la parole pour un exposé inspirant, intitulé «Tendances: opportunités et risques pour les entrepreneurs». M. Bosshart a notamment parlé des emplois de demain. Il a démontré que l’équilibre «tête-cœur-main» est porteur d’avenir et que les emplois privilégiant cette combinaison ne pourront pas être remplacés par l’intelligence artificielle. Il a par ailleurs affirmé sa conviction que la réussite sourira aux entreprises qui imaginent des solutions rapides, souples et sur mesure pour répondre aux attentes de leurs clients. Pour souligner ses propos, il a déclaré: «qui ne va pas avec son temps, disparaîtra avec le temps».
Plus-value = plus humain
La table ronde qui a suivi réunissait aux côtés de David Bosshart, Adrian Gasser, propriétaire de Mandatec à Bienne et de Lorze Logistik AG à Roggwil, et André Lüthi, CEO de Globetrotter Group. Ces trois personnalités, interrogées par le modérateur Marc Andrey, ont débattu des conditions ainsi que des avantages et inconvénients des tendances pour les PME. André Lüthi a révélé que Globetrotter, bien que faisant partie du top cinq des voyagistes suisses, est le seul à ne pas disposer de logiciel de réservation sur son site Internet. Et c’est une approche à laquelle il tient, même si les spécialistes des tendances prédisent la disparition des agences de voyages traditionnelles, ayant pignon sur rue, d’ici 2025. Globetrotter a pour stratégie d’utiliser le web pour diffuser des récits de voyage et amener ses clients à prendre rendez-vous avec un agent de voyages en chair et en os. Ce faisant, l’entreprise associe l’humain et le numérique, tout en maintenant le contact humain au centre de ses activités. Pour Adrian Gasser, qui a déjà tout vécu dans l’industrie textile et des machines, un seul mot d’ordre prévaut en matière de numérisation: «toujours être à la pointe du progrès».
La cravate fait barrage
Le mot de la fin est revenu à Marc Praxmarer qui, cette fois, est monté sur scène sans cravate: «J’ai entendu dire ce soir qu’une des tendances entraînera des changements au niveau vestimentaire. Et comme la cravate instaure une distance entre les gens, j’ai décidé de faire le premier pas!» Au terme de sa synthèse des deux dernières heures, la partie réseautage autour d’un apéritif dînatoire a clôturé la soirée.
Le lendemain, le second forum des entrepreneurs de Valiant s’ouvrait à Sursee. Les participants à la table ronde étaient: Anja Graf, CEO Visionapartments, Christoph Käch, propriétaire de FSP Architekten et David Bosshart, de l’Institut Gottlieb Duttweiler.