Serge Laville et Renato Flückiger nous expliquent ce qu’ils font au quotidien.

Banque solide, clientèle satisfaite

Interview de Serge Laville (CFO) et de Renato Flückiger (responsable Investment).
ValOr-27.11.2023|11min
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Veiller à la solidité de la banque

Serge Laville, qu’entendez-vous par «banque solide»?

On dit qu’une banque est solide lorsqu’elle est bien capitalisée et qu’elle dispose à tout moment de liquidités suffisantes. Pour cela, elle doit veiller à ce que les afflux de liquidités soient toujours supérieurs aux sorties.

 

Et comment vous assurez-vous que Valiant dispose à tout moment de liquidités suffisantes?

Nous nous préparons en amont à l’évolution des taux; nous l’avons notamment fait pour la disparition des taux négatifs. En tant que CFO, il m’incombe de mener des analyses de risque et de couvrir Valiant dans tous les scénarios réalistes. À cette fin, nous menons notamment des tests de résistance.

 

«Valiant assure son refinancement sur le long terme.»
Serge Laville

 

Comment Valiant gère-t-elle les risques?

Pour assurer une bonne base de capital et de liquidités, Valiant applique la règle d’or du bilan, à savoir qu’elle couvre les prêts à court terme par du capital à court terme, et les prêts à long terme par du capital à long terme. On parle de concordance des échéances de financement. Nous menons une politique prudente en matière de risques et veillons à une large diversification. Cela explique notamment que nos prêts à la clientèle soient composés de beaucoup de petits et moyens montants. En outre, le modèle d’affaires de Valiant est robuste et très durable. 

 

Comment fonctionne ce modèle d’affaires?

Le modèle d’affaires des banques, et donc aussi celui de Valiant, consiste à accepter les fonds de la clientèle (soit, pour la majorité, les montants déposés sur les comptes), à les gérer et à les prêter sous forme d’hypothèques ou de crédits. Les fonds de la clientèle sont notre principal instrument de refinancement.

 

Valiant utilise-t-elle d’autres instruments de refinancement?

Valiant assure son refinancement sur le long terme. Parallèlement aux fonds de la clientèle, nous misons sur les emprunts auprès de centrales d’émission de lettres de gage et les Covered Bonds. Ces instruments sont très sûrs. Le refinancement global de Valiant repose donc sur trois piliers, ce qui lui permet d’afficher une stabilité même dans un contexte où les taux fluctuent beaucoup. 

 

À qui Valiant prête-t-elle ces fonds?

Valiant émet principalement des hypothèques pour des particuliers et des entreprises. Les autres prêts sont des crédits aux petites et moyennes entreprises et aux indépendantes et indépendants. Valiant n’est active qu’en Suisse et peut se targuer d’un fort ancrage régional. Nos conseillères et conseillers à la clientèle connaissent parfaitement les biens et entreprises que nous finançons. C’est un autre gage de sécurité.

 

Valiant réalise-t-elle aussi des investissements?

Nous investissons par exemple dans la numérisation, dans le développement de nouveaux services et produits, et dans notre personnel. C’est ainsi que nous assurons le développement de Valiant. Nous accordons en outre beaucoup d’importance à la sécurité, qu’il s’agisse de cybersécurité ou de sécurité de nos bâtiments et bancomats.

 

Pourquoi la hauteur des capitaux propres est-elle importante pour Valiant?

Stabilité et solidité sont des mots-clés importants aussi en ce qui concerne nos capitaux propres. C’est pourquoi nous nous imposons des exigences plus strictes que celles fixées par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Cela se reflète dans notre ratio de capital, nettement plus élevé que celui prescrit par la FINMA. Cet indicateur montre dans quelle mesure les risques sont couverts par les fonds propres.

 

En quoi votre domaine de compétences recoupe-t-il celui de Renato Flückiger?

En tant que responsable Investment, Renato Flückiger doit veiller à une diversification suffisante des placements de la clientèle, mais aussi à la bonne gestion des risques et à la génération d’un rendement attrayant. En qualité de CFO, je fais la même chose pour la banque. 

 


Serge Laville (50 ans) est CFO depuis février 2022. Auparavant, il a occupé pendant dix ans le poste de responsable Accounting/Controlling chez Valiant. Jurassien d’origine, il est marié, père d’un fils et habite avec sa famille à Delémont.

 

Générer un rendement attrayant

qui sont vos clientes et clients, et comment investissez-vous l’argent qu’ils vous confient?

Notre clientèle est composée en majeure partie de particuliers. Nous comptons toutefois aussi des clients institutionnels comme des fondations et des caisses de pension. Nous investissons pour eux les avoirs en dépôt dans des titres, soit principalement des obligations, des actions et des placements collectifs comme des fonds. Nous nous basons pour cela sur le profil de placement et de risque que chaque client ou cliente détermine individuellement.

 

Quelle est la philosophie de placement de Valiant?

Notre philosophie de placement repose sur trois piliers: une qualité élevée, une large diversification et une gestion cohérente des risques. Nous nous concentrons sur le long terme et ne nous laissons pas dévier de notre trajectoire par les événements et fluctuations du marché sur le court terme.

 

Cette philosophie a-t-elle fait ses preuves?

Dans les comparaisons sectorielles menées ces dernières années, nos solutions de placement largement diversifiées nous permettent de nous classer dans le premier quartile. Il ressort en particulier que l’accent que nous plaçons sur la qualité et le long terme nous permet d’obtenir de bons résultats sur la durée. Nous sommes fiers de cette belle performance.


«Le facteur le plus important pour assurer le succès des placements sur le long terme reste toutefois la prise en compte des risques.»
Renato Flückiger

 

Comment prenez-vous vos décisions de placement?

Nous suivons un processus systématique qui comprend trois niveaux. Au niveau le plus élevé, le comité de placement est responsable de la politique de placement globale et de ses axes stratégiques. Il détermine notamment si, dans le contexte actuel, il convient de privilégier, ou au contraire d’éviter, une catégorie de placement en particulier, par exemple les actions. Le comité de sélection identifie, choisit et surveille ensuite les instruments de placement les plus adaptés pour mettre en œuvre la politique de placement définie. Au troisième niveau, nos gestionnaires de portefeuille prennent les décisions pour les clientes et les clients, et assurent la surveillance des positions.

 

Comment garantissez-vous que les placements de la clientèle génèrent un bon rendement?

Nous ne pouvons évidemment pas garantir le succès des placements. Le facteur le plus important à cet égard reste toutefois la prise en compte des risques. Cela signifie que le profil de placement et de risque doit correspondre à la stratégie de placement choisie.

 

En quoi vos activités se distinguent-elles de celles de Serge Laville?

Nous plaçons tous les deux des fonds et nous suivons des principes similaires dans ce cadre. Je le fais toutefois pour assurer une évolution favorable de la fortune de nos investisseurs et investisseuses, tandis que Serge Laville a plutôt en ligne de mire la solidité de Valiant.

 


Renato Flückiger (48 ans) travaille chez Valiant depuis 2012. En tant que responsable Investment (CIO), il dirige le comité de placement et est responsable de la mise en œuvre de la politique de placement au niveau de la gestion de fortune. Père de deux garçons, il habite avec sa famille à Ittigen, où il est membre de la commission de planification.

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